Marché des grains La récolte ukrainienne de céréales annoncée en baisse
La Commission européenne attend une récolte en baisse pour la plupart des cultures d’hiver et de printemps en Ukraine pour 2022, du fait notamment du conflit avec la Russie.
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Dans son bulletin de prévision MARS publié le 12 septembre 2022, la Commission européenne a mis à jour ses estimations de rendements et de production de céréales et oléoprotéagineux ukrainiens pour la campagne 2022-2023.
« Les prévisions de rendements des céréales d’hiver sont inférieures à l’historique mais toujours autour de leur moyenne quinquennale, bien que très en dessous du niveau record de l’année dernière », a indiqué la Commission européenne.
Baisse pour le maïs et le tournesol
La production ukrainienne de blé est ainsi estimée à 26,2 millions de tonnes pour un rendement moyen de 40,1 q/ha. Soit une baisse de 18 % par rapport à l’année dernière et de 4 % par rapport à la moyenne quinquennale. L’orge accuse une baisse de production plus conséquente à près de 6,8 millions de tonnes : -28 % par rapport à l’an passé et -18 % par rapport à la moyenne sur 5 ans.
« La guerre de la Russie contre l’Ukraine a vu une diminution des surfaces de maïs grain et tournesol, ajoute le bulletin. En conséquence, nos prévisions de production pour ces deux cultures sont inférieures à la moyenne quinquennale, malgré de bonnes perspectives de rendement. »
La production 2022 de maïs grain est estimée à un peu plus de 32 millions de tonnes. C'est 24 % en dessous de l’an passé et 5 % en dessous de la moyenne sur 5 ans. La Commission européenne table sur un rendement de 70,7 q/ha, en baisse de 8 % par rapport de l'an dernier mais en hausse de 4 % par rapport à sa moyenne sur 5 ans.
La production de tournesol serait quant à elle de 13,9 millions de tonnes : -15 % par rapport à l’an passé et -2 % par rapport à la moyenne quinquennale. Le rendement atteindrait de 24,8 q/ha, en hausse de 1 % par rapport à l'an dernier et de 9 % par rapport à sa moyenne quinquennale.
Hausse pour le colza et stabilité pour le soja
À l’inverse, l’augmentation significative des surfaces de colza (+41 % par rapport à l’an passé et +35 % par rapport à la moyenne sur 5 ans) conduit à une production en hausse de 31 et 40 % respectivement, à 3,8 millions de tonnes.
« De bonnes perspectives de rendement combinées à des surfaces stables, conduisent à une production de soja proche de la moyenne », ajoute la Commission européenne. Elle est en effet estimée à 3,7 millions de tonnes, soit une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente, et de 1% par rapport à sa moyenne sur 5 ans.
Des chiffres à nuancer dans le contexte du conflit
« En se basant sur nos prévisions régionales, nous estimons que 22 % de la production nationale de blé tendre, 20 % de celle de l’orge, 13 % de celle de colza, 4 % de celle de maïs grain, 10 % de celle du tournesol et 7 % de celle de soja sont dans des zones actuellement soumises à des hostilités dues au conflit russo-ukrainien. Cela pourrait réduire les surfaces récoltables et donc les chiffres de production définitifs », nuance la Commission.
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